Artist:Chien de paille

Album:taxi b.o.f

Song: maudits soient les yeux fermes

(Sonneries)

(Akhénaton) : Allô ?
(Chien de Paille) : Ouais, allô Chill ?
(Akh) : Ouais
(CdP) : Ouais c'est moi
(Akh) : Tu vas bien ?
(Cdp) : Ca va ?…Ouais, j't'appelle, t'sais, parce que j'ai écouté les instrus, là, pour Taxi, et moi les trucs gais, franchement, ça le fait pas quoi
(Akh) : Pourquoi ?
(CdP) : Ben Mon coeur, mes textes, comme les temps sont durs, mais qu'est-ce tu veux qu'j'te dise, tu sais, les tensions durent. Réminiscence sombre aux couleurs d'améthyste ;mais qu'est-ce tu veux qu'j'te dise, tu sais, mon âme est triste.
(Akh) : Ouais, de toute façon, fais ce qui te plaît, hein…


Mais qu'est-ce tu veux qu'j'dise d'autre que c'que j'suis, chaque jour on me dicte ces lignes
On souligne les plus tristes. Prie plus, flippe, j'ris peu, j'parle de moins en moins.
Mon seul lien avec les miens reste l'écriture ;une délivrance, elle m'libèe de mes délires denses.
Mes récits rances soutiennent, faut qu'j'déballe tout, le mal m'rend fou,
Faut qu'j'parle. Qu'on râle, j'm'en fous. J'm'étale devant vous, souvent, lutte au plus haut degré.
J'plonge pour écrire un sourire, mais ma plume flanche.
Feuille blanche, étanche aux choses gaies, c'est étrange.
C'est pas qu'j'veux pas, mais j'peux pas, j'ai pas la tête à la fête ;
C'est p't'être que je ne suis que le fruit de mon époque.
La vie se comporte durement, m'impose indûment cette prose puante à haute dose.
Une forte névrose, à son fait m'isole, m'neutralise bicole, faut qu'j'rifole,faut qu'j'picole ;
Mes textes, j'voudrais que t'en ris, mais j'dis qu'ça part mal.
Croire en demain, on a le droit, mais au fond, j'm'attends pas à tant que ça.
Etend sale son, garçon, si ça sent le souffre, c'est que j'te souffle ma vie,
Que s'ouvrent à toi ceux qui souffrent, alors profites en, tant que c'n'est qu'un disque,
Que tant d'fatalité, grâce, m'reste qu'ma réalité

Si j'arrivais seulement à rire, mais rien m'amuse.

Refrain :
Mon coeur, mes textes, comme les temps sont durs, mais qu'est-ce tu veux qu'j'te dise, tu sais,
Les tensions durent. Réminiscence sombre aux couleurs d'améthyste. Mais qu'est-ce tu veux
Qu'j'te dise, tu sais, mon âme est triste.(X2)

A l'aube de l'an 2000, l'avenir est sombre dans les villes du monde,
J'sonde, t'en donne-t-on ? Dans l'ombre, grand nombre d'anges déchus,
Existence sans dessus dessous, déçu j'suis, dès le début, j'ai su que Jésus se fout de nous,
Ensuite je l'ai lu dans les yeux des miens, témoins forcés, forfait pour les moins exposés.
Les mains liées, la vie m'impose ses thèmes, et qu'j'aime
Ou qu'j'n'aime pas n'est pas le problème, j'en parle quand même.
Dénué d'sens, dénué d'scène, chaque jour on me blesse, et même si c'est ainsi,
Ca me laisse devant toi. Reste, je ne peux l'admettre, ça me scie d'voir ces trucs ;
Le temps et les gens passent, mais rien ne change, personne ne s'arrête.
Aujourd'hui faut pas compter sur autrui ; c'est comme ça qu'le monde marche,
Et j'sèche quand j'cherche à comprendre.
Ecrire autre chose j'voudrais, j'suis sincère quand j'dis ça,
Mais on reproche pas à l'aveugle de ne pas voir, j'sais ça.
J'ai vingt-trois ans, le ventre vide, avide de prendre goût aux choses.
Peu commode, j'm'accommode mal des modes de vie, alors que m'reste-t-il ?
Même ma musique pue le chien, que suis-je en droit d'espérer pour demain ?
J'en suis là, cinglant, constamment consterné, concerne pas que moi,
Conscient de ça, comment lâcher pour la risée d'irisés lyrics ;
Ce serait tissé d'hypocrisie, alors lâche pas l'affaire,
Et maudits soient les yeux fermés.

Refrain (X2)

Mon âme est triste…